Trop d'actions gâchées
Les Bleuets ont raté leur entame dans ce championnat du monde junior, en s'inclinant dès le premier match face à l'Argentine. En cause ? Un criant manque de réalisme avec deux ballons lâchés dans l'en-but et une dizaine de points envolées, qui font cruellement défaut au tableau d'affichage. Peu servi, la flèche Gabriel Ngandebe n'a pu se mettre en évidence. Derrière, les 3/4 peu inspirés n'ont pas su faire la différence, en ne franchissant pas le premier rideau. Face au Japon, battu par l'Afrique du Sud, il faudra scorer bien plus souvent, et se montrer plus discipliné (13 pénalités contre la France ; 4 contre l'Argentine)
Dix dernières minutes qui gâchent tout
La France a perdu... après avoir mené 15 à 6, en encaissant deux essais dans les dix dernières minutes. On a longtemps cru que la défense tiendrait face aux assauts répétés des Pumas, mais rien à faire. "Ces diables d'Argentins", comme aime à le répéter Bertrand Guillemain, ont joué un sale tour aux Bleuets, déjà au dos du mur. Les Pumitas, eux, n'ont pas craqué quand les Français ont tenté d'arracher un bonus défensif dans les derniers instants de la partie. Résultat : c'est un zéro pointé au compteur.
Une mêlée tricolore solide
La première mêlée du match laissait craindre le pire, mais les coéquipiers de Clément Castets ont inversé la tendance en dominant leurs adversaires. La preuve, les deux essais tricolores (de Dupont et un autre de pénalité) ont été inscrits après cette phase de jeu. Réputés solides en mêlée, les Argentins n'ont pas tenu. Mention spéciale également pour la touche tricolore. Mais la conquête ne fait pas tout.
Antoine Dupont trop esseulé
Visage le plus connu de l'équipe, le demi de mêlée du Castres Olympique s'est régalé sur la pelouse de Salford. Intenable balle en main, maître à jouer de l'équipe et rapide sur les sorties de ruck, Dupont a pesé sur la rencontre, mais s'est trop souvent retrouvé esseulé. L'équipe de Thomas Lièvremont serait-elle trop Dupont-dépendante ?
Les Pumitas à l'image des Pumas
La comparaison entre ces Pumitas et les Pumas 2015 - brillants quatrièmes de la dernière Coupe du monde - n'est pas anodine. Des Jaguares à la sélection, en passant par les équipes de jeunes, le projet de jeu est identique. Ça se voit... et ça paie ! A l'instar des grands, les vainqueurs du jour n'hésitent jamais à envoyer du jeu et à tenter les coups à fond, en témoigne le dernier essai du match, qui aurait très bien pu être l'oeuvre de Santiago Cordero. On retient également la patience de l'équipe, qui ne s'est jamais affolée et n'a jamais baisser les bras après avoir été menée pendant 70 minutes.