« Here comes the French Revolution ! » (« Voici la révolution française !» pour ceux qui ont du mal avec la langue d’Owen Farrell). C’est avec ces mots que Mick Cleary, responsable de la rubrique rugby du Daily Thelegraph, ouvre son article. Même si une certaine ossature de la dernière Coupe du Monde est conservée (huit titulaires dimanche l’étaient en quart de la compétition contre le Pays de Galles), des nouveaux font leur apparition. C’est justement les « uncapped » (« non capés ») qui font les titres, comme à la BBC Sport. Sur son site internet, le média anglais s’attarde sur le fait que les entraîneurs français ont choisi une équipe très inexpérimentée, quinze sélections de moyenne, alors qu’Eddie Jones a promis l’enfer aux jeunes pousses tricolores.
XV de France - Avant le Crunch, Ibanez remet Jones à sa place avec classeA l’annonce de la composition de l’équipe de France, The Guardian s’est aussi focalisé sur les quatre nouveaux (Mohamed Haouas, Anthony Bouthier, Boris Palu et Cameron Woki). Le quotidien anglais se demande si le premier va tenir face à la première ligne finaliste de la Coupe du Monde. Ils attendent aussi de voir comment le second va s’en sortir face à la pluie de ballons hauts distillés par Owen Farrell, George Ford et Ben Youngs. C’est dans ce domaine que les français avaient eu d’énormes difficultés à Twickenham l’an dernier.
Plus loin dans l’article, le journal se méfie de la jeune charnière Dupont-Ntamack et du centre Virimi Vakatawa, auteur d’une excellente performance face aux Saracens il y a deux semaines. En revanche, The Guardian est le seul à rapporter la réplique de Raphaël Ibañez au sujet de la menace de son homologue anglais.
16 raisons de croire au succès du XV de France dans le 6 Nations 2020 !Dans son article sur le The Daily Telegraph a titré « French Flair is alive » (« Le French Flair est en vie » dans la langue d’Antoine Dupont). Les Anglais nous complimenteraient-ils ? Non, rassurez-vous leur arrogance naturelle revient vite, la phrase se finissant par « but will they get enough
L'incroyable prédiction de Shaun Edwards sur Gaël Fickou... il y a huit ans !Paul Eddison, journaliste pour le site internet des Six Nations, s’est intéressé sur la relation entre Gaël Fickou et Shaun Edwards. « I’ve seen the future and it runs, tackles, scores tries and is called Gaël Fickou » (« J'ai vu l'avenir et il court, plaque, marque des essais et s'appelle Gaël Fickou »). Ces mots, avec lequel débute l’article, sont ceux de l’entraineur de la défense du quinze de France dans l’édito du Guardian, il y a huit ans. L’Anglais avait alors était impressionné par le jeune centre de l’équipe de France des moins de dix-huit ans. Désormais réunis, Edwards a confié le rôle de capitaine de la défense au joueur du Stade Français, comme il l’avait fait avec Jonathan Davies et Jamie Roberts avec le Pays de Galles.
C’est ce choix qui a poussé les entraineurs à le mettre titulaire et à abandonner l’idée d’aligner deux numéros dix, avec Mathieu Jalibert à l’ouverture et Romain Ntamack au centre. Pour le journaliste, comme pour ces confrères, malgré l’immense potentiel offensif des trois-quarts, les bleus vont passer un sérieux test défensif. Mais si Edwards arrive à faire des bleus une unité étanche comme il l’a fait avec les Gallois, ce qui était d’ailleurs leur point fort, cette équipe sera vite injouable écrit-il. Il conclu son article en disant « now is the time for Fickou to show he is not just the future, he is the present. » (
Le lexique Anglais / Français indispensable pour comprendre les consignes des arbitresSur Twitter les journalistes anglais ont évidemment réagi. Paul Eddison se réjouit du retour de Mathieu Jalibert en équipe de France, deux ans après son unique sélection contre l’Irlande. Cette dernière s’était soldée par une rupture des ligaments croisés. Ben Coles, journaliste sportif au Daily Telegraph, est excité. Il juge que l’équipe de France a une bonne profondeur de banc et que les combinaisons entre la charnière et Virimi Vakatawaest attrayante.
Maintenant, il ne reste plus qu’une chose à faire, gagner le Crunch, « Sorry, good game ».