Dernier tour de terrain pour Mourad Boudjellal. Dans les colonnes de L'Équipe ce mardi, le président du RCT a annoncé qu'il allait quitter ses fonctions de président à la fin de la saison. "Oui. Je vais arrêter. D'ailleurs, si on avait perdu contre Clermont, j'avais préparé un discours. C'était fini." Le succès étriqué de ses joueurs 23-21 lui a donc donné un sursis.
TOP 14 : lassé par son rôle de président, Mourad Boudjellal va-t-il vraiment céder le RC Toulon ?Il avoue cependant être au bout du rouleau de strap, et ne prend plus du plaisir comme avant, rongé qu'il est par les responsabilités. Il confie d'ailleurs avoir du psoriasis (une inflammation chronique de la peau) depuis ses débuts dans le rugby. "Je passe mon temps à calculer et à me demander ce que je vais recevoir comme emmerdement de la part de la LNR ou des différents organismes de contrôle." Il aurait pris sa décision suite à l'annonce par la Ligue de sanctionner Toulon d'une amende de 100 000 euros pour un dépassement de 41 000 du salary cap. La goutte de trop.
Top 14 - Le RCT épinglé pour avoir dépassé le salary capDe là à quitter le monde de l'ovalie pour toujours ? Rien n'est moins sûr. Il a de multiples projets (rugby aux USA, politique, média, etc.) mais pourrait rester propriétaire du RCT tout en nommant un autre président. C'est également ce que pense son ancien entraîneur, Bernard Laporte.
Lucien Simon, futur président du RCT ?
Lui si médiatique et exposé, cherche donc à déléguer. "Je n'ai pas forcément besoin d'un mec qui vienne avec deux millions d'euros". Il lui faut un homme avec de la crédibilité, "capable de créer un modèle économique, qui ait des idées, une vision du rugby spectacle et des moyens". À ce titre, Lucien Simon, avocat et ancien président d'Aix-en-Provence, ne semble pas remplir ces critères malgré son travail avec ce club et qu'il soit un supporter du RCT de la première heure.
Il semble tout de même avoir un rôle à jouer dans la succession de Mourad Boudjellal. Les deux auraient beaucoup parlé et ce dernier lui aurait "proposé, il y a plusieurs semaines, d’essayer de mettre en place une succession, ô combien difficile, mais possible." Il aurait déjà sondé de nombreux investisseurs français. Un tour de table qui l'aurait mené jusqu'au Etats-Unis où l'un deux travaille et réside une partie de l'année. À l'heure actuelle, rien est signé et "toutes les options restent ouvertes" confie Simon à L'Equipe.