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Angleterre - Un rapport inquiétant sur les blessures pousse le rugby anglais à prendre des mesures

L'augmentation des blessures en match mais aussi à l'entraînement, des commotions et des absences obligent le rugby anglais à réagir.

Thibault Perrin 28/03/2018 à 12h00
Les commotions sont de plus en plus récurrentes dans le rugby.
Les commotions sont de plus en plus récurrentes dans le rugby.

La BBC rapporte cette semaine la volonté du rugby anglais dans sa globalité de rendre le rugby plus sûr pour ses acteurs. Un plan en huit points va être mis en place dans ce sens suite au rapport annuel sur les blessures en 2016-2017. Celui-ci a mis en avant plusieurs réalités. La principale est que la commotion est la première cause d'absence des joueurs, et ce pour la sixième années consécutive. Celles qui nécessitent plus de trois mois de repos sont d'ailleurs en augmentation. À ce titre, 47 % des blessures en match proviennent du plaquage. Mais le rapport met aussi en exergue l'augmentation des blessures contractées à l'entraînement - lesquelles représentent 36 % du total des blessures - ainsi que sur les terrains synthétiques.TÉMOIGNAGE. Après six commotions à 20 ans, un jeune rugbyman amateur tire la sonnette d'alarmeC'est le 14e rapport de ce type, mais c'est selon le site anglais le plus inquiétant. Du côté de la Premiership, on n'hésite pas à parler de défis de taille en ce qui concerne la santé des joueurs. "Les données renforcent le sentiment que le rugby est à un tournant quand il s'agit de blessures et de sécurité dans le monde professionnel". Le problème lié aux surfaces artificielles est lui embarrassant pour la Fédération anglaise de rugby compte tenu de l'argent investi. Aussi, une enquête va être menée sur les blessures rencontrées sur synthétique et sur une pelouse naturelle. C'est une des huit mesures annoncées cette semaine. Les autres étant :

  • Une plus grande collaboration avec World Rugby concernant l'application du réglement sur les plaquages dangereux
  • Une analyse complète avant l'été des plaquages dangereux, hauts et autre pénalités mais aussi des gestes qui n'ont pas été sanctionnés
  • La mise en place de conseil aux joueurs par des experts médicaux sur les matchs, l'entraînement, la vie quotidienne mais aussi sur la gestion de l'effectif
  • Mise en place d'ateliers avec des entraîneurs, des joueurs et des préparateurs de Premiership et d'Angleterre cet été en vue de développer une meilleure compréhension des risques de blessures à l'entraînement
  • L'identification des changements techniques qui pourraient être possibles pour limiter les risques de commotion lors des plaquages
  • Déterminer s'il y a assez de personnnes en place pour réduire les risques de blessures
  • Analyse du jeu et risque de blessures - augmenter les ressources d'analyse la saison prochaine pour évaluer les changements dans le jeu

Pour le boss de la Premiership Phil Winstanley, ces problèmes ne concernent pas que le championnat anglais. "C'est aussi un problème pour le rugby mondial et nous sommes impatients de collaborer avec World Rugby pour identifier des solutions qui profiteront à tous." L'instance internationale prend les commotions cérébrales très au sérieux et penche de son côté sur des solutions pour réduire le risque de blessure. Le Telegraph rapporte que la Fédération anglaise de rugby aurait demandé à ce que cette dernière envisage de réduire la hauteur légale du plaquage sous la ligne des épaules, parce qu'à l'heure actuelle, "la marge d'erreur est très faible".COMMOTION. World Rugby réfléchit à une réduction du nombre de matchs par an

Jak3192
Jak3192
On aime ou pas les anglais (tout au moins dans le rugby) ils prennent ce problème à bras le corps. Il était temps que quelqu'un agisse réellement. Dommage que ce ne soit pas les "froggies"
Reminane
Reminane
Que l'on parle de commotions ou de cervelles éclatées le débat ne porte pas uniquement sur la commotion cerebrale mais sur la protection du joueur avec la multiplication des blessures ! Et la tête en fait partie quelque soit le type de lésions ! Et donc le casque même s'il n'est pas une garantie à 100 pour cent reste le seul moyen de se protéger et combien de motards ou ou de skieurs ont reconnus que s'ils n'avaient pas eu le casque ils seraient morts ! Après sur l'aspect psychologique il est vrai comme pour la sécurité routière plus on sécurise un passage moins les usagers font attention ! Mais il en résulte quand même que le nombre d'accident grave baisse significativement !
Reminane
Reminane
Je conseille à tous les incrédules du casque dont je respecte les analyses hautements scientifiques de pratiquer la gamelle en moto à poil sans casque integral pour sentir la différence ! Pour ma part sans vouloir relancer le débat ayant pratiqué la boxe en plus du rugby je conseille à tous ceux qui doute des protections de se manger quelques bonnes chapates avec et sans casque avant de dire non! non et non! à moins que cela comme pour le froid ne soit que du ressenti !!!
ARI
ARI
La plupart des commotions sont liées au mauvais placement de la tête lors du plaquage, le seul moyen d'endiguer ça c'est d'éduquer les joueurs dès le plus jeune âge. Les coudes en avant devraient être sanctionnés là c'est l'arbitrage qui doit agir. Le reste est souvent dû au choc et là un casque peut aider, même si les joueurs à casque sont aussi victimes de commotion. De plus le casque donne l'impression d'être protégé et favorise des comportements inappropriés. Le FB américain en est la preuve des joueurs sont caparaçonnés et pour autant ils y ont un gros problème de commotions. En ce qui concerne la surface rapide et dure seule la volonté politique peut faire quelque chose. C'est un très bon outil mais il devrait être réservé pour les entraînements techniques. Le calendrier est aussi en cause l'hiver devrait permettre aux joueurs de récupérer une vraie récupération et pas du temps libre rempli par les clubs qui en profitent pour caler des matchs teste... dans cet inventaire à la Prévert il y a de la marge de progression rapide alors où et qui est le problème?
Reminane
Reminane
Je ne serais pas aussi catégorique en ce qui concerne le port du casque même si ça dérange ! car ça reste malgré tout le seul moyen de protéger la tête des différentes blessures possibles je ne vois rien d'autres ? pour les commotions s'il est vrai comme il a été écrit que le casque n'est pas une garantie suffisante il faut préciser que certaines matières actuelles ont un pouvoir d'absorption des coups qui pourraient au moins atténuer les ondes de chocs au niveau du cerveau car aucune statistiques à ce jour ne montrent les séquelles que ce sport a pu engendrer auprès des pratiquants et c'est sur que si on compte sur Sergio le mytho on est pas près de trouver une solution !
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