Dans une courte vidéo, le site RugbyPass analyse succinctement les raisons pour lesquelles le Super Rugby nous paraît beaucoup plus plaisant à regarder et excitant que le rugby européen. L'analyste prend l'exemple d'un essai en turn-over avec les frères Ioane. Qui n'a jamais dit que le rugby de l'hémisphère sud était beaucoup plus sympa que le Top 14 ? Que le nombre d'essais était bien plus grand et surtout, que les gestes techniques et la vitesse faisaient foi dans ce championnat ?
À cela s'oppose les anti Super Rugby. Ceux qui estiment que la défense n'est pas prioritaire dans l'esprit. Pendant longtemps, les téléspectateurs voyaient le Super Rugby comme deux équipes qui attendaient leur tour pour attaquer. Et lorsqu'il s'agit de défendre, certaines le faisaient, mais ce n'était en rien une obligation. Une vision simpliste de ce championnat avec la vieille théorie du rugby réductrice qui dit que c'est l'équipe qui marque le plus qui gagne. Pourtant, les joueurs de Super Rugby brillent même en défense à l'échelon national. Cette vision d'une défense délaissée pousse à croire que les staffs ne travaillent pas ce côté-là et mise tout sur l'attaque, contrairement aux autres nations.
Mais il existe un dénominateur commun à toutes les équipes de Super Rugby : l'envie d'attaquer les intervalles et la quantité et qualité des soutiens offensifs. On peut mettre les meilleurs défenseurs face à cette attaque, mais l'incertitude des soutiens sans ballon est très difficile à gérer. Regardez Antoine Dupont et ses soutiens intérieurs qui marchent encore aujourd'hui alors que le monde entier connaît ses courses.
Dans cette vidéo, RugbyPass pointe du doigt la disponibilité et la réactivité des joueurs capables de passer d'un état d'esprit de "défenseur" à "attaquant". On le voit, à chaque turn-over, c'est toute une équipe qui reprend de la profondeur en courant et qui se replace sur la largeur. Ensuite, le physique des joueurs fait énormément de dégât. Chaque joueur est capable d'accélérer et de faire jouer après lui. Sur cette action, on se rend compte de l'envie de marquer et ce même s'il faut faire une course de soutien de 60 mètres, à l'image de Rieko Ioane. Le reste n'est qu'une question de gestion de la balle dans la défense.