RGN | Le Rugbynistère

Aki, Meafou… A quoi ressembleraient les compositions d’Irlande vs France sans les naturalisés ?

Si la France aurait de quoi compenser les absences d’Atonio et Meafou, l’Irlande aurait beaucoup plus de mal à faire sans sa colonie néo-zélandaise.

Par Theo Fondacci 06/03/2025 à 17h50

C’est aujourd’hui principalement acquis par l’opinion collective. La naturalisation fait des merveilles pour certaines nations en manque de réservoir et on oublierait presque que certains internationaux écossais, français ou italiens n’auraient pu ne jamais pouvoir représenter leur sélection actuelle.

RugbyPass calculait ainsi récemment que parmi les listes officielles du Tournoi des 6 Nations, 23 % des joueurs n’étaient pas nés dans le pays qu’ils représentent. De quoi aider certaines nations autant qu’en pénaliser d’autres…

XV de France. Meafou : un trou dans le poumon, un gros vide en seconde ligne, et un retour qui soulage

Samedi, la rencontre entre l’Irlande et la France sera d’ailleurs l’occasion de mettre cela en exergue. Côté Tricolore, Emmanuel Meafou, qui portera le numéro 19, est né en Nouvelle-Zélande et désormais éligible grâce à la règle de la résidence. Tout comme Uini Atonio, qui porte lui le maillot Bleu depuis 2014. Voilà tout pour les Tricolores - même si Thibaud Flament a grandi en Belgique - et c’est déjà pas mal niveau renfort.

L’Irlande maître en la matière

Mais ce qui se fait beaucoup chez les équipes de pays moins peuplés du Tournoi des 6 Nations, c’est de faire jouer la lignée familiale. Côté irlandais, les Australiens Finley Bealham et Mack Hansen (forfait ce week-end) ont rejoint l’Irlande à un moment de leur carrière dans le but de jouer pour la nation d’un de leurs aïeux.

Pour les Néo-Zélandais Bundee Aki, James Lowe et Jamison Gibson-Park en revanche, ils ont tous dû attendre 3 ans de résidence sur le sol irlandais avant de représenter leur équipe nationale et d’en devenir des cadres.

Aki/Henshaw au centre, Hansen absent : la solide composition de l’Irlande face au XV de France

Idem pour le talonneur remplaçant Rob Herring, sud-africain mais arrivé en Ulster au début de sa carrière professionnelle. En omettant le cas Ciaran Frawley, né en Australie mais qui a lui grandit en Irlande, cela fait donc tout de même 5 joueurs pas celtes de naissance qui affronteront le XV de France ce samedi.

Des garçons sans lesquels, qu’on se le dise, l’Irlande n’aurait pas la même allure dans ce Tournoi des 6 Nations...

XV probable de l’Irlande ce week-end sans les naturalisés

Porter

Sheehan

Clarkson

McCarthy

Beirne

O'Mahony

Doris

Van der Flier

Murray

Prendergast

Stockdale

Crawley

Henshaw

Osborne

Keenan

garcon63

il y a 9 mois

Je n'ai lu que le titre mais j'espère que cela tient de la maladresse de rédaction, sinon, ça pue !!!

Margoulette

Tiens, bonne idée ça de trier les joueurs selon leur origine pour faire un peu de ménage entre les Irlandais "naturalisés" et les "vrais" Irlandais, pourquoi pas la même chose avec la religion ou l'ethnie des joueurs ? Dans la même veine, je propose d'autres expériences de pensée pour de futurs articles : à quoi ressembler l'équipe de France sans Basques ? Sans Communistes ? Sans Noirs ? Sans Juifs ? Ou on peut voir à quoi ça ressemblerait si on enlève tous les joueurs qui ne peuvent pas attester de quatre grands-parents français, chrétiens et patriotes ?

gjc

clic, clic, clic

LAmiDeTous

Article mal écrit qui mélange les aspirations du rugby français et les critères de nationalité issus par le monde du rugby. Par exemple, le deuxième ligne aurait pu passer son enfance et son adolescence sur Mars que ça ne changeait rien. Tramé derrière des conceptions de formation, il y a une approche par droit du sol parce la France est un vieux pays du droit du sol, la franchise, ce droit naturel, qui aurait dû être le grand héritage politique des Francs était un droit du sol. Le rugby français a tendance à considérer qu'un joueur formé en France est Français en termes de rugby. D'où la sortie sur le deuxième ligne qui, bien que de lignée française, de sang français, est formé à l'étranger. Or les autres rugbys sont sur un droit du sang. On a un arrière arrière arrière grand parent qui était de telle nationalité alors on reste de cette nationalité, quel que soit le lieu de sa formation. Ce joueur là par les règles du rugby ne fait aucun doute. Le plus important là dedans est de souligner l'erreur magistrale commise par l'administration Laporte qui accepta d'étendre la période de résidence de trois à cinq ans. Une mesure principalement pensée contre le rugby français qui, lui, n'a pas le vivier qu'ont les autres rugbys par le droit du sang. Pour servir l'intérêt du rugby français, il aurait au contraire fallu renforcer le droit du sol.

Schloukamar

Et à propos de colonies (néo-zélandaises), à quoi ressemblerait le xv de France sans les joueurs issus des colonies (françaises) ?