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Affaire Jégou et Auradou : La justice argentine ordonne leur libération sous conditions, ''une étape importante'' selon le Stade Rochelais

Après des semaines de détention en Argentine, Oscar Jégou et Hugo Auradou retrouvent la liberté. Mais cette libération est sous conditions, laissant l'avenir des deux rugbymen en suspens.

Thibault Perrin 13/08/2024 à 09h52
Libération sous conditions pour Oscar Jégou et Hugo Auradou en Argentine. Crédit image : Screenshot L'Equipe 21
Libération sous conditions pour Oscar Jégou et Hugo Auradou en Argentine. Crédit image : Screenshot L'Equipe 21

Ce lundi 12 août, la justice argentine a ordonné la libération d'Oscar Jégou et Hugo Auradou, après plusieurs semaines de détention préventive. Cependant, cette libération s'accompagne de l'obligation pour les deux joueurs de demeurer sur le territoire argentin, une contrainte qui pèse lourd dans une affaire encore loin d’être terminée.

Oscar Jégou, joueur du Stade Rochelais, et Hugo Auradou, membre de la Section Paloise, restent inculpés dans le cadre d'une enquête complexe. Mais ce geste de la justice argentine marque une première étape vers une potentielle résolution de l'affaire.

Malgré la pression et l'incertitude, les deux joueurs continuent de clamer leur innocence, appuyés par leurs proches et leurs clubs respectifs. "Dans cette affaire qui a un tel retentissement médiatique, obtenir la liberté au regard des derniers éléments de l’enquête, cela prouve la crédibilité de la parole des joueurs", a commenté via Rugbyrama, Antoine Vey, leur avocat en France.

Le Stade Rochelais a d'ailleurs réagi via un communiqué officiel, exprimant sa satisfaction quant à la libération de Jégou. « Nous nous réjouissons de la libération de notre joueur, Oscar Jégou. C’est une étape importante vers la démonstration de son innocence », a déclaré le club, tout en réaffirmant sa confiance dans le système judiciaire argentin.

Du côté de la Section Paloise, on a choisi de ne pas commenter cette évolution importante. "Le club préfère laisser la main à l’avocat d’Hugo Auradou, Me Antoine Vey, pour l’expression médiatique sur l’affaire", peut-on lire chez nos confrères de Sud Ouest.

Cette libération partielle suscite des réactions mitigées. Du côté des soutiens, on y voit un signe encourageant pour la défense des joueurs, tandis que d’autres soulignent la douleur persistante de la plaignante, qui espérait une conclusion rapide à cette affaire.

Les deux rugbymen devront encore faire preuve de patience avant de connaître le dénouement de cette situation. En attendant, ils resteront sur le sol argentin mais avec l'espoir de prouver leur innocence.

Jeu de main
Jeu de main
Oui, cela s'éclaircit, mais cela ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de procès. Il faut encore attendre car des gens qui sont arrivés libres à des procès, il y en a des tonnes.
LAmiDeTous
LAmiDeTous
Un procès dans une société libérale est avant tout un rapport de force. Cette décision reflète le rapport de force en coupant en poire en deux. Les joueurs restent cloués en Argentine, leur principale force dans cette affaire est le capital d'enrichissement qu'ils représentent. Ils ne pourront pas s'entraîner en club, donc à eux de travailler pour maintenir ce capital par eux mêmes.Peut-être auront-ils accès à un entraineur particulier. Les joueurs n'ont pas à prouver qu'ils sont innocents, les institutions de justice ne font pas l'innocence des jugés. Elles se prononcent sur la culpabilité. Et contrairement à l'adage flatteur (les sociétés libérales veulent absolument se dépeindre en sociétés de bien, c'est une première demande, elles veulent apparaître comme faisant le bien de tous alors que ce sont des sociétés d'égoisme, qui ont constamment utilisé les droits humains pour avancer des intérêts égoistes), on n'est pas innocent jusqu'à preuve du contraire, on est non coupable jusqu'à preuve du contraire. C'est une différence notable que le rugby français ne devra pas ignorer s'il veut éviter de se remettre dans une situation similaire. L'institution argentine déclara peut-être une non culpabilité par faute de preuves. Les institutions de justice libérale l'ont déjà montré à multiples reprises, elles peuvent faire d'un innocent un coupable, comme elles peuvent faire d'un coupable un non coupable. Ce n'est pas parce qu'une institution de justice libérale déclare un jugé non coupable qu'il est innocent.
Kad Deb
Kad Deb
C'est bien joli toutes ces analyses juridico-psychologiques, mais en attendant, qui est accusé et dans l'impossibilité de rentrer dans son pays et de jouer au rugby pour le début de la nouvelle saison ? Après l'affaire d'Edimbourg en 2018, on pouvait espérer que les joueurs français seraient un peu plus prudents lors de leurs déplacements à l'étranger. Et surtout Oscar Jégou qui s'est déjà fait pincer pour une histoire de cocaïne. À seulement 21 ans, il fait déjà très fort en matière d'affaires médiatico-judiciaires. Comme le déclare Bernard Lemaître à propos de Jaminet, le manque de maîtrise et de discernement est inadmissible de la part de joueurs professionnels sensés représenter le rugby français et se montrer exemplaires. J'espère que, comme il l'a annoncé, Florian Grill va mettre les joueurs face à leurs responsabilités et ne plus tolérer ce type de débordements. Être en tournée avec le XV de France n'a rien à voir avec un film des Bronzés. Imaginez que cela se reproduise avant le quart de finale de la prochaine CdM...
Yonolan
Yonolan
Une intime conviction ce n’est pas un simple avis comme j’ai déjà pu le dire Non c’est une opinion qui se forge avec la connaissance du dossier et qui se nourrit des éléments à charge et à décharge
Sans ce travail toute forme de certitudes est indécente car derrière un fait de cette nature se cache des souffrances et des vies qui peuvent être brisées ou qui devront se reconstruire
Alors il est nécessaire d’être mesuré si on est respectueux des autres et de la souffrance humaine
Rappelons-nous ce qui nous avait mis un sacré coup sur la tête et fait passer l’histoire Jaminet pour de la roupie de sansonnet
D’apprendre que dans la nuit du 6 juillet dans une chambre du Diplomatic Hotel de Mendoza ,deux de nos joueurs avaient sauvagement violé une femme et roué de coups…
Entrainant une arrestation pour viol aggravé
Et les premiers témoignages de la plaignante relayés dans la presse par son avocate provoquaient l’horreur alimentée par des sources policières « anonymes »
Dans sa plainte elle indiquait avoir fait cette rencontre dans un bar, bu quelques verres qui auraient déclenché des vertiges et amené à l’hôtel pour y subir viol, tentatives de strangulations morsures violentes et coups
Horreur amplifiée par ce rapport d’expert ayant fuité dans la presse qui détaillait tout ce que son corps avait dû endurer
Bon on a appris plus tard que ce rapport n’était en réalité qu’une manœuvre de son avocate : rien d’officiel : juste un rapport fait sur photos transmises par l’avocate à un médecin officiant effectivement de temps à autre pour les tribunaux…
Car oui nous avons eu droit à une guerre de l’information des avocats avec en toile de fond les mouvements féministes argentins et la controverse sur les liens de parenté de l’avocat argentin de nos joueurs laissant planer le doute sur la sincérité de la justice dans ce cas
Mais pour la première fois nous avons eu hier les premières déclarations de la justice argentine se basant sur le déroulé et les éléments de l’enquête
Et là c’est édifiant
Tout d’abord pas de malaises dans le bar et donc de drogue
Non on voit bien sur les vidéos de l’hôtel cette jeune femme attendre Hugo Auradou devant sa chambre le temps qu’il aille chercher les clés
Pas de vertiges ni de problèmes de maintien
Et première contradiction avec sa plainte initiale ou elle expliquait avoir perçu un changement dans les intentions d'Hugo Auradou quand celui-ci a baissé son pantalon dans le couloir de l'hôtel… ce qui n’est pas montré par les vidéos
Mais alors pourquoi ne pas avoir fuit le temps qu’il aille chercher ses clefs et l’avoir sagement attendu ?
D’autant que pendant ce moment précis d’attente elle envoie un message a son amie « Je suis partie avec un rugbyman étranger, je suis dans son hôtel, alors ne compte pas sur moi, d'accord ? »
Etonnant pour quelqu’un qui dans sa première déclaration avait dit ressentir de la peur ou de l’effroi à ce moment là
Puis vient selon elle l’horreur et son départ traumatisé de l’hôtel
Concernant l’horreur : les viols, les coups les morsures, et les strangulations
Et bien qu’en dit la procureure dans son rapport divulgué par l’Equipe
« Bien qu'une ecchymose violacée de 4 cm x 1 cm ait été constatée à l'œil gauche, le docteur Sonego a expliqué dans son témoignage que cette blessure aurait pu être produite par un frottement, excluant aussi bien une gifle qu'un coup de poing, puisque ce dernier, impliquant une plus grande force, aurait provoqué une ecchymose sur la paupière supérieure et une réaction conjonctivale, signes qui n'ont pas été retrouvés chez la plaignante. »
Concernant l’étranglement : « qu'aucune blessure typique d'une telle manœuvre n'a été constatée sur son corps, les lésions trouvées dans les zones sous le menton et supra claviculaire ne correspondaient pas à cela ».
Pour les morsures « le docteur Sonego a déclaré n'avoir rien trouvé qui lui permette de penser que les blessures constatées auraient pu être causées par une empreinte dentaire ».
Elle avait aussi initialement déclaré que Jegou les avait rejoins une heure après et avait agi sans son consentement ; bon au final il a bien fallu qu’elle reconnaisse qu’il est arrivé 5 minutes seulement après ( vidéo à l’appui) ….

Puis son départ en état de choc en raison de ce qu'elle avait vécu selon sa plainte
Etonnant là-aussi
Selon la procureure
« Elle a également indiqué qu'elle avait quitté la chambre en état de choc en raison de ce qu'elle avait vécu, mais, sur la séquence vidéo, on la voit quitter la chambre à 8 h 26 et 7 secondes en souriant, en regardant la caméra de sécurité, en corrigeant sa coiffure (elle était entrée dans la pièce avec les cheveux lâchés et en est sortie avec les cheveux peignés, qu'elle a ensuite réarrangés en attendant l'ascenseur). Elle entre dans l'ascenseur et continue de sourire (...) puis elle croise d'autres personnes, en échangeant des gestes et des mots avec elles. D'après les gestes, observables via les caméras, elle n'est pas perçue comme une personne choquée ou traumatisée qui "s'échappe" de la chambre. »
Et que dire du témoignage du chauffeur de taxi qui ne dit avoir rien remarqué de particulier ..
Et alors ses échanges avec son amie qui n’évoque qu’une soirée caliente avec quelques débordements quand même…
La procureure ne voit pas « de corrélation entre les événements rapportés et la conversation qu'elle a eue avec son amie. Il n'est pas compréhensible que si elle a subi une attaque de l'ampleur de celle qu'elle a mentionnée, elle commence sa conversation en remerciant son amie d'avoir "fait l'effort" en emmenant sa fille chez elle afin qu'elle puisse sortir danser ».
Et donc :
« Après avoir examiné la présente procédure, j'estime qu'il n'existe pas à ce jour d'éléments de conviction suffisants pour autoriser une demande de placement en détention provisoire des accusés, à ce stade le risque d'entrave de l'enquête ou de fugue semble écarté»
« La première caractéristique que devrait avoir un témoignage solide n'est pas présente en l'espèce »
Oui il faut dire que la plaignante a modifié ses propos au fil des preuves collectées ce que les procureurs ont relevé
« les contradictions internes au sein du récit lui-même et celles qui ressortent d'une comparaison » entre la version lors du dépôt de plainte, le 7 juillet, et celle de l'audition de la plaignante, un mois plus tard.

L’enquête va se poursuivre et en particulier se focaliser maintenant sur la plaignante pour savoir aussi ce qui l’a amené à modifier les faits puisque aucun éléments de l’enquête ne va dans son sens y compris ses modifications lors des auditions
Et comme l’enquête n’est pas terminé, la détention provisoire a été levée et les joueurs resteront en Argentine pour le moment
Mais il est fort probable maintenant que la fin de l’enquete devrait aussi rimer avec abandon des charges contre nos joueurs mais peut-être pas conte la pliagnante qui pourrait bien changer de statut
Mon intime conviction est faite
Ronnie64
Ronnie64
'une étape importante selon La Rochelle' Quoi La Rochelle ??? Le maire, le patron du Mary Lili, un employé municipal voire le père Fouras ??? 😊
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