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6 Nations. France - Irlande : l'analyse de la presse anglo-saxonne

Samedi dernier, l'Irlande a remporté le Tournoi des 6 nations grâce à sa victoire aux dépens du XV de France sur la pelouse du Stade de France (20-22).

Thibault Perrin 18/03/2014 à 09h45
6 Nations. France - Irlande : l'analyse de la presse anglo-saxonne.
6 Nations. France - Irlande : l'analyse de la presse anglo-saxonne.
Samedi dernier, l'Irlande a remporté le Tournoi des 6 nations grâce à sa victoire aux dépens du XV de France sur la pelouse du Stade de France (20-22). The Irish Independant précise que les « Français ont été Irlandais pour un jour » en célébrant Brian O'Driscoll plus que l'un des leurs lors de son entrée sur le terrain. Cette victoire est « la fin idéale pour Brian O'Driscoll » note la BBC dans une rencontre « tendue » où les Irlandais ont du « batailler dans les rucks » face à une équipe de France « affutée lors des premiers échanges ». Il a fallu que l'Irlande « se fraie un chemin » à l'image de Sexton pour le premier essai du Trèfle. The Independant pointe le fait que les visiteurs « ont su exploiter la piètre défense française » pour marquer à nouveau par Trimble. Wales Onlines rajoute que la France était engluée dans « son jeu stéréotypé » avec « des avants imposants pas vraiment à leur aise en défense ».

Pour Planet Rugby, « l'Irlande pouvait sentir la victoire et beaucoup pensaient qu'elle allait porter le coup de grâce face à des Français totalement désorganisés. » C'était sans compter « sur un moment de classe de Rémi Tales ». Les Français ayant revêtu « leurs costumes de Mousquetaires » l'espace d'un instant. L'Irlande a cependant pu « souffler » en mêlée remarque The Telegraph alors que l'arbitre du match, Steve Walsh, « a remarqué très tôt dans la partie que Thomas Domingo était le maillon faible. »

Le match « n'a pas été joli », pour Planet Rugby, dans le sens où les joueurs se sont envoyés à l'instar « d'un Mathieu Bastareaud qui a tout détruit sur son passage ». On se souvient également de Dimitri Szarzewski avec la pommette sanglante. « En un éclair », l'Irlande a fait la différence à la reprise avec le doublé de Sexton. Elle a aussi « maltraité la France avec ses mauls d'école ». La France a néanmoins « failli souffler la victoire à l'Irlande, mais cela s'est seulement joué sur une passe en-avant ». « Les Bleus se demanderont longtemps ce qui aurait pu se passer si la pénalité manquée de Jean-Marc Doussain avait trouvé le chemin des poteaux adverses. »
Kadova
Kadova
Tu etais au stade, il me semble, Grisou? Perso, je me fiche bien de ce que pensent les Anglais et autres. J'ai adore l'ambiance, on a fete la victoire de la verte Erin tous ensemble, et de penser a la tete des Anglais a a fin du match, c'etait la cerise sur le gateau. Sinon, n'oubliez pas que Les Kiss a peut-etre compris le plan de jeu francais, le veinard !
Grisou
Grisou
Oui... Enfin, on peut aussi se demander ce qui se serait passé si Sexton avait mis les deux pénalités laissées en route, largement dans ses cordes, alors que Doussain rate la sienne juste après etre rentré...
Chabal Masqué
Chabal Masqué
Tournoi des VI Nations 2015: Après 5 années d'attente, dont les 2 dernières particulièrement éreintantes, ils l'ont fait ! Impérial dans tous les secteurs du jeu, le XV de France s'adjuge le Grand Chelem avec, cerise sur le pudding, une magnifique victoire à Twickenham. Sereine tout au long du tournoi, "Flamboyant" comme l'ont même titré les journaux anglo-saxons à l'unisson, les Bleus se sont imposés tel un rouleau compresseur. Ils ont livré un véritable récital tant au niveau des lignes arrières. Bien aidés par un Fofana sur un nuage, égalant le nombre d'essai dans un match et le record du monde du 100m en touche, combinant avec Bastareaud, d'une surprenante dextérité, lui qui se fait appeler "Chistereaud" outre-manche. Le turn-over effectué sur les lignes arrières, avec un Fickou plein de folie, un Mermoz qui finit dans l'équipe type du tournoi, un Huget qui n'oublie pas de mettre des essais (à défaut de se présenter au contrôle anti-dopage encore !), tout va pour le mieux avec Les avants ont bien montré les valeursce jeu qui fait palpiter l'entre-jambe tellement il est lêché ! Les avants n'ont pas laissé leur part aux chiens du reste. Avec un Mach qui s'affirme de plus en plus comme le patron au lancer, lui qui a passé tout son hiver à écouter les précieux conseils de Marinette Pichon, ses efforts sont récompensés et Chouly qui attrape absolument toutes les balles qui passe près de lui. Domingo a littéralement fait exploser toutes les mêlées adverses, bien aidé il est vrai par sa ceinture dorsale, mais quel plaisir de voir autant de puissance, que ce soit dans les rucks mais aussi dans l'agressivité de la défense. Dusautoir en bon capitaine-sécateur, Parra et Machenaud en sur-forme (QUID de Kockott en juin?), un Plisson qui distribue à merveille le jeu à la main comme une écolière aligne les perles, tous les voyants sont au vert. Avec aucun blessé, une équipe type qui s'est clairement dégagée, une presse Française unanime sur le jeu léché développé par l'équipe, relatant à la fois le génie tactique de PSA et les initiatives des joueurs au talent incommensurable, tout va pour le mieux, comme B.Laporte le dit si bien "Je dois bien avouer qu'on brille de mille feux. On a fait passer les Anglois pour des enfants." Coupe du Monde 2015 Tout juste auréolée d'un Grand Chelem, l'équipe frappée du coq se dirige vers une coupe du monde où ils sont bien décidés à vaincre cette fameuse chkoumoune, façon Poulidor, et de ramener le trophée extirpé du pays de Sir Johnny, coach des avants du XV de la Rose. Et ça passe par un derby trans-alpin. Parisse s'est claqué à l'échauffement, ça commence mal pour les Azzuri, et ça finit mal avec 52-3 à la mi-temps. Brunel va dans le vestiaire français et en appelle à l'indulgence, lui qui va reprendre les rênes de Coulommiers en fin d'année. Dulin passe talon, Szarzewski en 10. L'Italie va mieux, la France l'emporte 59-6 au terme d'une deuxième mi-temps virile. Le deuxième obstacle est aussi un derby : celui du Rhin. Hollande est catégorique, il va bien falloir donner une bonne leçon à ces Schleu qui nous mettent à l'amende au foot et en économie. Des petites phrases s'échappent, la Marseillaise est remplacée par "Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine", bref le derby est bien lancé. Et les Teutons se demerdent bien, ils ont recrutés des anciens de Bundesliga de handbaule, c'est physique, mais c'est pas très discipliné, et pas très technique. 77-6. Score logique mais peu flatteur pour Jacquo, qui se dit qu'il va en chier face aux Boches. BMW annonce officiellement la rupture de son contrat de sponsoring. Dacia est aux aguets. Montebourg félicite les Bleus. La feuille d'érable est le troisième larron à se présenter aux français. Plus compacte, les Candiens empêchent les français de pratiquer leur jeu par défense rugueuse, mais ont tendance à perdre leurs ballons d'attaque par des en-avants flagrants, lancés à une main. 47-9. On attend les vrais matches là. France...Irlande ! O'Driscoll a rejoint le staff depuis son triomphe de 2014 au Stade de France. Le tarif maison contre le XV du Trèfle, cette année, c'est 30 points dans la besace. 32-7. Premier essai encaissé. O'Mahonny reçoit un ballon en bout de ligne, 1 contre 1 face à Huget, cadrage débordement, Huget tombe et le 3e latte aplatit et amène le ballon à O'Driscoll. Ouais, complètement rancuniers ces Irlandais. On y est, 1/4 de finale : Australie. Les Wallabies entre bien dans le match, mais oublie de défendre, et se font punir en contre. Ça plaque en retard, 2 cartons rouges pour les jaunes, à 25-3, on les voit mal revenir. En fait on s'aperçoit que c'est tous des treizistes, et qu'on commence à prendre la sauce. Il restait que 10 minutes. Ouf. 30-12. 1/2 Finale : Nouvelle-Zélande La revanche de 2011. THE affiche. Chabal est en tribune à côté de son pote Aly Williams. Mc Caw est sur le banc par choix du coach, qui le trouve beaucoup trop honnête depuis le début de la compétition. Le Haka résonne, les Bleus sortent , les Blacks sont déstabilisés. Carter loupe l'engagement. Mêlée. Départ de Picamoles. Après 4 raffuts, il aplatit entre les perches. Carter pleure, demande à être remplacé. Score final 35-10. On se prend 2 essais, mais ça respire pas la sereinité sur coups de pied côté NZ pour la petite finale. Finale : Angleterre La Guerre de Cent Ans. Les Croisades, La bouffe dégueulasse, L'arrogance. Nos meilleurs ennemis se présentent face au XV Napoléonien concocté par notre concessionnaire de sélectionneur. Sur les bons conseils de M.Liévremont (et pour l'audace que diable !) Parra est aligné en 10. Mais il sort au bout de 5 minutes sur blessures suite à un bouchon de ce bon vieux Owen Farell, qui en fait tombait suite à un regroupement. PSA panique, lance Vahaaaaaaaaaaaaaaaaamina en 10. Le bougre n'a pas son casque et il commence à déjouer. La FRance domine mais reste relativement stérile. 6-6 à la pause. PSA change de stratégie, combine, décombine, magouille: pour la première fois il n'a plus le contrôle du match. C'est peine perdue. L'Angleterre tient tête. 11-9 pour la France. Il reste 50 secondes et ce diable de Craig pénalise pour la 47ème fois Domingo pour talonnage intempestif. L'Angleterre joue vite à la main. Mike Brown fait 60 mètres. La défense française attentive est bien revenue. James Haskell panique, tente un drop. Ça passe. 12-11 pour l'Angleterre. Haskell saute dans les bras de Wilko, Dusautoir est élu Homme du match et s'empresse d'aller plaquer M.Joubert. Ça fera 57 plaquages...
Fanch
Fanch
La presse anglo saxonne et irlandaise est une presse d'opinion. En Irlande, j'ai même vu des bulletins météo patriotiques (le seul jour du XXème siècle où le soleil brillait en Irlande alors que le reste de l'Europe étant dans une dépression)! Simplement elle ne s'en cache pas et ne fait pas semblant d'être objective contrairement à moult médias français... En plus dans ces extraits, il y a des arguments difficilement contestables: le jeu stéréotypé des Français me semble une évidence, la défense faible n'est pas loin de la vérité non plus, dire d'ailleurs que Sexton "se fraie un chemin" pour parler d'une porte grande ouverte est excessivement élégant de la part de la BBC. Quant au jeu français, je peux témoigner de la crainte et du respect qu'il inspire dans les îles britanniques quand il ne se perd pas dans une série de percutions libérations tout droit sortie des années 90.
LoloTheHook
LoloTheHook
Rappelle-toi de ce que disait la presse de Lièvremont avant et pendant la CDM : tous les noms y sont passés. Au final il l'a presque menée au bout son équipe, et qu'on arrête de dire que ce n'est que grâce aux joueurs. Il a su manager un groupe (un groupe pas toujours facile), c'est ça aussi un coach : alterner le directif et l'autonomie, jouer sur les sentiments et l'orgueil. Fouroux ne faisait pas différemment. Bref, je ne suis pas fan absolu de St-André, mais on verra bien à la prochaine CDM puisque c'est l'objectif affiché. D'ici là, se rappeler que c'est facile de critiquer de son canapé.
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