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6 Nations. 3 citations, 0 sanction, Galthié ''veut faire du lobbying'' après un arbitrage jugé injuste

Quelques jours après avoir remporté son second Six Nations à la tête du XV de France, Fabien Galthié est revenu sur la blessure d'Antoine Dupont et d'autres actions litigieuses du Tournoi.

Jules Pineau 20/03/2025 à 10h25
Fabien Galthié prépare déjà les prochaines compétitions du XV de France. crédit photo : screenshot France Inter/France TV
Fabien Galthié prépare déjà les prochaines compétitions du XV de France. crédit photo : screenshot France Inter/France TV

Fabien Galthié n’a toujours pas digéré. Malgré le sacre du XV de France dans le Tournoi des Six Nations 2025, le sélectionneur tricolore ne décolère pas après la grave blessure d’Antoine Dupont, victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit lors de la victoire en Irlande (27-42). Pour lui, cette blessure n’a rien d’un accident et découle directement d’un déblayage irrégulier du deuxième ligne irlandais Tadhg Beirne, poussé par Andrew Porter.

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Un avertissement avant le match ignoré

Ce qui agace le plus Galthié, c’est que cette situation avait été pointée du doigt en amont. Deux jours avant le choc contre l’Irlande, le sélectionneur tricolore avait alerté l’arbitre Angus Gardner et les responsables de l’arbitrage sur la manière dont les Irlandais nettoient les rucks.

« Je dénonçais leur manière de nettoyer en tournant. La veille du match, on a montré une vingtaine d’exemples à l’arbitre et aux responsables de l’arbitrage. J’ai demandé : qu’est-ce qu’on fait avec ça ? », raconte-t-il dans les colonnes de L'Equipe.

Selon lui, la blessure de Dupont n’est donc pas une coïncidence, mais bien la conséquence d’un geste récurrent.

Des citations rejetées, une colère qui persiste

Dans la foulée de la rencontre, le XV de France a demandé des sanctions contre Beirne et Porter, estimant que leur geste aurait dû être sanctionné. Ils ont également cité Calvin Nash, dont le choc tête contre tête avec Pierre-Louis Barassi a provoqué une commotion chez le trois-quarts tricolore.

« On a fourni les données du protège-dents, il y a deux commotions sur Barassi, mais eux disent que le défenseur absorbe le choc. Sauf qu’il doit se baisser, et ce n’est jamais le cas. »

Mais toutes ces citations ont été rejetées par la commission de discipline, un verdict qui fait bondir Galthié :

« J’étais en colère, j’ai tapé du poing sur la table. On n’a pas été entendus, on prend acte, mais on n’est pas d’accord. Je ne lâcherai pas, on va faire du lobbying. »

Un appel à plus d’équité

Le sélectionneur ne comprend pas comment certaines décisions vont systématiquement contre le XV de France, alors que les autres grandes nations, selon lui, n’hésitent pas à faire pression pour défendre leurs joueurs.

« Je veux bien qu’on dénonce ce qu’on fait mal. Pour Ntamack (expulsé pour un contact épaule-tête), on a payé. Pour Mauvaka, c’est inadmissible, et on paie. Mais il faut être juste. »

Fabien Galthié est clair : le XV de France ne compte plus subir sans réagir. Après avoir dominé le Tournoi des Six Nations sur le terrain, les Bleus comptent désormais se faire entendre en coulisses. Le combat pour une meilleure équité arbitrale ne fait que commencer.

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stef7
stef7
Autant rêver !!!
Jak3192
Jak3192
En passant... C'est qui les membres de cette commission ? Pas les noms, doivent pas être des... "personnalités" de 1er plan Juste les nations la composant.
LAmiDeTous
LAmiDeTous
On lit qu'il faudrait prendre exemple sur l'Afrique du sud. Pour avoir suivi l'Afrique du sud depuis des années (pour vérifier ce conte à dormir debout de la politique des quotas qu'il y aurait en Afrique du sud, conte d'ailleurs relayé par ce site), on a beaucoup appris sur le rugby africain du sud. Le rugby africain du sud est un rugby qui va très mal, qui n'est pas du tout africain du sud, qui n'est pas ancré dans la population et ce n'est pas le saupoudrage de quelques joueurs noirs ici et là qui va changer la donne (ce rugby va tellement mal que ce saupoudrage donna lieu au conte de la politique des quotas, ce qui est profondément révélateur) C'est un rugby qui menace de disparaître. Cette menace est prise au sérieux par le monde du rugby, beaucoup au nord se lèvent en se disant que faire pour aider le rugby africain du sud. Il faut rendre à l'encadrement africain du sud un sens politique, contrairement au rugby français. Cet encadrement a perçu le potentiel de la situation, de cette terreur qui existe de la disparition du rugby africain du sud. L'encadrement africain du sud en tire avantage, il a rincé la situation où globalement, le monde du rugby est convaincu qu'il faille aider à tout prix le rugby africain du sud. C'est dans cette ambiance là que l'Afrique a construit sa victoire en 2023. Le rugby français est perçu à l'inverse, c'est un rugby qui se porte trop bien, qui est trop riche, qui risque de déstabiliser le reste des rugbys. On a le rugby anglais entre autres qui utilise la loi (état de droit) pour affaiblir et casser le rugby français. Si l'encadrement français jouait à faire ce qu'a fait l'encadrement africain du sud, il y aurait des risques de radiation à vie des impliqués si c'est possible. La situation des deux rugbys n'est pas du tout la même et de fait, les comportements permis ne sont pas les mêmes.
jujudethil
jujudethil
Sage décision, arrêtons de mettre les drapeaux en BEIRNE, les blessures s’accumulent. Pierre Louis se BARRE AUSSI. cette action devrait PORTER ses fruits. 🤭
LAmiDeTous
LAmiDeTous
On l'avait déjà écrit ailleurs, le fait que l'encadrement signale le problème avant le match change la donne. Le rugby français s'était mis sous la protection du pouvoir arbitral. De fait, on passe de ce qui aurait été un manquement à un défaut. Bien différent. Le pouvoir arbitral est pris en défaut sur cette affaire et donc ce n'est plus le procès du joueur seulement à faire mais aussi et avant tout celui du pouvoir arbitral. Evidemment, le pouvoir arbitral s'est organisé pour se protéger de toute remise en cause. Ce qui est surprenant à l'heure actuelle en France est que bien la France soit depuis un porte étendard du libéralisme, sa population ne reconnaît pas les méthodes libérales quand elles lui sont appliquées. On est sur une gestion classique par un pouvoir pris en défaut qui utilise son propre pouvoir pour se protéger lui même.
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