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390 000 tonnes de CO2 par an : les 3 bombes carbone qui menacent le rugby, faut-il revoir tout le modèle ?

Chaque mêlée pèse désormais plus lourd qu’un simple duel de packs : avec 390 000 tonnes de CO2 émises chaque année, le rugby doit faire sa transition écologique.

Thibault Perrin 14/02/2025 à 11h20
Faut-il repenser le rugby pour qu’il survive à la crise climatique ?
Faut-il repenser le rugby pour qu’il survive à la crise climatique ?

Le rugby, sport de combat et de camaraderie, se trouve à un tournant décisif. Selon un rapport du Shift Project, notre discipline doit sérieusement revoir son empreinte carbone sous peine de voir son modèle vaciller. 390 000 tonnes de CO2e émises chaque année, l’équivalent d’une ville comme Castres… Autant dire qu’il y a du boulot !

Un rugby sous pression climatique

Aujourd’hui, le climat joue contre nous. À +4 °C de réchauffement, jouer deviendra un luxe, voire une mise en danger dans certaines régions. On l’a déjà vu avec la canicule qui frappe nos terrains chaque été, ou les clubs amateurs qui peinent à payer leurs factures d’énergie. Si on veut continuer à vibrer, il va falloir mouiller le maillot autrement.

Sans surprise, les déplacements explosent l’addition carbone : 244 000 tonnes de CO2e par an, avec 70 % des trajets en voiture et 7 % en avion. Et ce n’est pas mieux du côté des infrastructures : stades, terrains, éclairages… autant de postes énergivores qui nécessitent un bon coup de neuf.

Réduire l’empreinte carbone : les solutions existent

Le rapport est clair : pour rester dans la mêlée sans se faire plaquer par la crise climatique, il faut changer nos habitudes. Covoiturage, transports en commun, électrification des véhicules, rénovation énergétique des infrastructures… Le rugby doit aussi revoir son calendrier international pour limiter les voyages en avion.

Si le rugby pro est dans l’œil du cyclone, le rugby amateur pèse encore plus lourd dans l’empreinte carbone du sport (56 % des émissions). Matériel, déplacements des équipes, consommation d’énergie… Ici aussi, des solutions existent : mieux organiser les championnats pour limiter les kilomètres, prolonger la durée de vie des équipements, encourager le local.

Vers un rugby plus résilient

On le sait, le rugby est un sport d’adaptation et de solidarité. Si tous les acteurs s’y mettent, des clubs aux fédérations en passant par les joueurs et supporters, notre sport peut mener sa transformation sans perdre son âme. Il faudra certes quelques ajustements, mais après tout, n’est-ce pas ça, l’esprit du rugby ?

Amis à Laporte
Amis à Laporte
Nous arrivons à un moment critique où il faudra faire des choix. Mais qui les fera ces choix ? Chacun verra midi à sa porte et se montrera égoïste. Passionné de rugby, je vais montrer du doigt la formule 1. Les aficionados de la F1 montreront du doigt je ne sais quel autre sport et ainsi de suite. Donc la vraie question est : êtes-vous prêt à faire des sacrifices ?
Heb
Heb
Quel énorme commentaire de fragile. Je vous suis pour le rugby, pas pour la politique. Épargnez-moi vos réflexions politiques qui n'ont rien à faire sur un site d'actualités sportives. En revanche, si vous entendez par là qu'il faut revoir l'intégration des provinces sud-africaines dans l'URC et les coupes européennes, je le comprends parfaitement et d'ailleurs, l'argument écologique n'est pas à exclure dans cette histoire absurde. Cependant, pas la peine de nous jouer la mélodie écologiso-culpabilisante pour faire entendre votre point de vue.
potemkine09
potemkine09
Juste une petite remarque: même supprimer l'Europe de la carte du jour au lendemain n'aura aucun impact sur le changement climatique. Avec 7% du CO2 produit mondialement pour l'UE (en 2021, environ 2,5 milliards de tonnes de CO2) et en baisse, on pourra faire ce qu'on veut, cela n'aura aucun impact. La solution est en Asie et en Amérique du Sud. 2,5 milliards de tonnes correspond à l'augmentation de production par an de la Chine entre 2011 (9,53 milliards de tonnes) et 2023 (11,9 milliards de tonnes), c'est l'augmentation annuelle prévue en Chine entre maintenant et 2030 (estimation à 15 milliards de tonnes). On va donc faire énormément d'efforts en Europe, en sacrifiant les plus pauvres (comme on les exclut par exemple des centres des grandes villes parce qu'ils n'ont pas les moyens de remplacer leurs vieilles voitures ou on les empêche de revendre leur maison parce que "passoires énergétiques") pour aucun effet global. On veut simplement nous vendre de nouveaux objets pour remplacer les anciens à marche forcée. Ce qui amène à produire encore plus de CO2, principalement en Chine vu qu'on a sacrifié l'Industrie en Europe. Si vous voulez "sauver la planète" (comme si la planète n'allait pas nous survivre!), arrêtez de faire des enfants. On est trop, c'est ça le vrai problème. Et être dans l'oeil du cyclone, c'est être dans une période de calme où les vents sont tombés après la tempête et avant qu'ils reprennent. A ne pas confondre donc avec "être au coeur de la tempête" . Cf https://www.academie-francaise.fr/etre-dans-loeil-du-cyclone
pascalbulroland
pascalbulroland
Donc si je suis bien, on ne devrait plus jouer face aux provinces sud africaines, non ? J'demande hein...
LaGuiguille
LaGuiguille
ou alors on mets Castres sous cloche pour qu'ils arretent de polluer avec leur pets de vaches?
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