Nous réveillons donc une nouvelle fois les arbitres qui sommeillent en vous - l’impartialité compte aussi ! – pour répondre à la question posée au TMO : essai ou pas essai ?
Avant toute décision hâtive de votre part, il est bon de rappeler les observables définis par l’IRB comme suivent :
Passage à vide : Ne seront sanctionnés que les passages à vide ayant une incidence sur le jeu. C’est à dire ceux qui empêchent les adversaires de plaquer le porteur du ballon ou qui les privent de la possibilité de plaquer tout porteur de balle potentiel lorsqu’il reçoit le ballon. Pour cela 2 questions se posent :
1. L’action du partenaire sans ballon permet-elle une ouverture de porte ?
2. Ce même partenaire va t’il chercher le contact d’un adversaire afin de faciliter le passage de son coéquipier porteur du ballon ? Si la réponse aux deux observables est positive, alors la pénalité s’impose.
Proposition n°1 : « passage à vide » et refus de l’essai
Il est évident que Damien Chouly coupe sciemment à hauteur de Sivivatu pour leurrer la défense et percute Farrell, tout en monopolisant, a minima, deux défenseurs anglais. Les deux observables ne sont pas nécessairement réunis, mais Nigel Owens pense que l’action de l’international français empêche son homonyme au singulier d’agir sur, non pas le passage, mais la passe du coéquipier. Malgré ça, il refuse l’essai et octroie une pénalité aux Saracens.
Proposition n°2 : accord de l’essai
Si l’on se réfère uniquement à la règle et les observables prédéfinis, tout n’est pas évident. Comme vu ci-dessus, Chouly empêche l'ouvreur des Saracens d'intervenir sur Sivivatu qui ne s'engouffre pas dans la porte créée par la percussion. Owen Farrell vous semble trop loin pour intervenir sur l’ailier néo-zélandais, et le surnombre est tel que l’essai vous paraît imparable. Sur ces considérations, et après une pause de 5 minutes comme à chaque demande vidéo, vous accordez l’essai aux Clermontois.