Ceci est une chronique satyrique. Bonne lecture et gros bisous.
Clermont - Racing 92
Depuis peu, les matchs entre Clermont et le Racing ont perdu de leur charme et de leur intérêt. Affiche incarnant par excellence l’éternelle lutte entre le camp du bien et du mal ces dernières années, cette opposition a beaucoup moins de sens depuis que tout le monde trouve Montpellier encore plus détestable que le Racing.
Pire, les Racingmen, bien conscients qu’on ne remplit pas un sta… une salle de spectacle de 25 000 places avec un mannequin néo-zélandais de 36 ans payé pour sourire sur commande, se sont mis en tête de développer un jeu spectaculaire pour gagner le coeur du public. Alors pour l’instant, c’est de la grosse merde. Mais s’ils persévèrent il n’est pas exclu que ça fonctionne un jour, surtout que si on regarde de près ils ont quand même quelques joueurs pour produire un truc qui ressemble un peu à du rugby.
Alors qu’attendre d’un match qui s’annonce sans véritable saveur ? Pas grand chose. Les Racingmen se déplaceront sans pression et tenteront de déployer leur nouveau plan de jeu en mode mi-touristes/mi-charognards, appliquant la tactique bien connue du « on joue tranquille pendant 1h, et si on est pas loin au score on essaye de faire le hold-up dans les 20 dernières minutes ». Tactique qui ne marche évidemment presque jamais. Du coup, victoire de Clermont.
Sauf si vous êtes briviste, ce sera trop dur pour vous.
Le chiffre :
SU Agen - Pau
On n’en parle jamais dans cette chronique, mais la Pro D2 est vraiment devenu un championnat de qualité. Fini le vieux cliché des matchs à 43 en-avant entrecoupés par des bagarres interminables, la deuxième division est désormais capable de nous proposer un spectacle presque égal à celui que l'on voit dans l’élite. Il ne manque une petite dizaine de commotions cérébrales par matchs et on croirait presque assister à du Top 14.
On ne peut donc que féliciter Canal +, qui a décidé de programmer un match de Pro D2 un samedi après-midi en direct sur Rugby + afin de mettre un peu en valeur ce championnat. Une initiative qui on l’espère, sera renouvelée à l’avenir - et pourquoi ne pas aussi programmer quelques matchs du Top 8 féminin !
Union Bordeaux-Bègles - Montpellier
Les déclarations choc de Mohed Altrad, dont on pourrait résumer la substance à « de toute façon vous êtes tous des gros cons et je vous emmerde, j’ai plus de fric que vous » on fait beaucoup couler d’encre depuis le début de la semaine. Ces polémiques qui durent depuis maintenant plusieurs semaines touchent forcément le groupe montpelliérain, Vern Cotter en tête, qui commence petit à petit à se dire « Et merde, même Jean-Marc Lhermet ne me faisait pas autant honte ».
Il y a donc fort à parier que c’est une équipe du MHR perturbée qui se présentera sur la pelouse du stade Chaban-Delmas samedi, ce qui devrait permettra à l’Union Bègles-Bordeaux d’être la première équipe à la défaire cette saison.
Enfin, sauf si Altrad achète l’arbitre évidemment.
La Rochelle - Oyonnax
Bon, on a tous compris que la Rochelle allait gagner tous ses matchs cette saison, alors inutile de faire durer le suspense.
Vainqueur : La Rochelle. 122-6.
C'est la grosse découverte de la Nuit du rugby. À 63 ans, Antoine de Caunes affiche une silhouette plus svelte et athlétique que de nombreux ailiers du Top 14. Sa complicité avec Victor Vito a sauté aux yeux sur scène, et le Stade Rochelais pourrait faire une bonne opération en recrutant ce JIFF prometteur.
CA Brive - Stade Toulousain
C’est le match de la peur. Bon ok, c’est un marronnier journalistique dont l’utilisation est d’autant plus paresseuse que n’importe quel match du CA Brive est potentiellement terrifiant. Après un début de championnat catastrophique avec 0 points en 4 rencontres, les Coujous doivent absolument l’emporter. Problème : le Stade Toulousain est en confiance après avoir explosé l’équipe Z du Stade Français. Ce qui n’est peut-être finalement pas tant que ça un problème, puisque rien n’est plus facile à battre qu’un Toulousain qui a le boulard.
Symbole par excellence de cet excès de confiance des Rouge et Noir, Ugo Mola décide de mettre son plan de jeu (Antoine Dupont) sur le banc pour débuter la rencontre. On assiste donc à un duel fratricide à la mêlée entre Nicolas Bézy (ex-grand espoir du rugby français) et Sébastien Bézy (bientôt pareil). C’est l’ainé qui prend le dessus, bien aidé par un pack briviste agressif et enfin retrouvé. Gaëtan Germain enquille les pénalités et permet à son club de prendre l’avance au tableau d'affichage. Puis le capitaine Saïd Hirèche inscrit un essai moche dont les Corréziens ont le secret. Le CAB l’emporte et fête sa victoire comme si c'était la première et la dernière de la saison (ce qui sera peut-être le cas).

La stat
LOU - Castres
Un lecteur qui souhaite garder l’anonymat m’a mis au défi d’écrire un paragraphe sur le LOU sans parler une seule fois de Yionel Beauxis.
Voici ma réponse : Je t’emmerde.
LIONEL BEAUXIS
LIONEL BEAUXIS
LIONEL BEAUXIS
LIONEL BEAUXIS
LIONEL BEAUXIS
Stade Français - Toulon
C’est la grosse info transfert de la semaine : Jules Plisson a prolongé au Stade Français Paris ! Une nouvelle d’autant plus surprenante qu’après avoir vu son match à Ernest-Wallon samedi dernier, beaucoup d’observateurs étaient persuadés qu’il avait signé à Toulouse. En plus du Beauxis Blond, les Soldats Roses ont également réussi à conserver Danty et Gabrillagues. Une succession de bonnes nouvelles qui envoie un signal positif au reste de l’effectif, désormais convaincu que le club peut atteindre le grand objectif qu’il s’était fixé en début de saison : finir 12ème.
Ce sont donc des Parisiens transformés qui vont s’imposer contre le RCT avec la manière dimanche. Dans un bon jour, Plisson profite des 22 fautes par match habituelles des Toulonnais pour donner l'avantage à son équipe. Puis Waisea marque un essai et embrasse son maillot pour montrer son attachement à ce club qu’il cherchait pourtant absolument à quitter il y a 3 mois. Tout va bien dans le meilleur des mondes jusqu’à la prochaine défaite humiliante à l’extérieur.
La stat
Bonus tournée d’automne en exclu : France - Japon
J’ai acheté mes places au mois de juin pour aller assister à France - Japon à Lille. Lors d’un voyage dans le futur à bord de la Delorean de David Marty McFly, j’ai pu assister à la rencontre avant tout le monde et je préfère vous prévenir, elle risque de vous surprendre.
Alors pour commencer, on se plaint assez souvent que les règles du rugby changent tous les ans… mais là, c’est du délire ! Ils ont carrément supprimé la pelouse, réduit la surface de jeu et mis un filet au milieu du terrain. Désormais, il n’y a plus qu’un à deux joueurs dans chaque équipe. Et le jeu ? Du ping pong rugby ! Ça fait que de se renvoyer la balle pendant 2h. Personne n'ose la mettre sous le bras, sauter par dessus le filet et aller raffuter le gars en face. Il n’y a jamais de bagarre non plus, et le public fait encore moins de bruit qu’à un match Racing. De temps en temps, un mec en tribunes lance un « popopopopololololoooooo », mais il est jamais repris par personne. Faut dire que dans le public, il y a presque que des vieux qui ont l’air de sortir d’un congrès du MEDEF.
Pour ce qui est du résultat, je me suis endormi avant la fin, mais j’ai cru comprendre que Bonfils avait craqué mentalement et perdu contre un japonais. Mais c’était un peu bizarre parce que Bonfils était noir (pire encore, il était mince) et le japonais avait une tête d’européen. Bref, j’ai pas compris grand chose mais une chose sûre, plus ça va, plus le rugby ça devient vraiment n’importe quoi.